dimanche 13 mars 2016

La face cachée de Margo

La face cachée de Margo - John Green.February 2016. Février 2016.
Références

Titre : La face cachée de Margo
Auteur : John Green
Édition : Gamillard (Scripto)
Nbr. de Pages : 386 pages
     Quentin Jacobsen a passé toute sa vie à aimer la magnifique et aventureuse Margo Roth Spiegelman à distance. Le jour où elle ouvre sa fenêtre et grimpe dans sa vie, habillée comme un ninja et l'invitant dans une ingénieuse quête de revanche, il suit. Après cette nuit blanche, un nouveau jour commence et Quentin découvre en arrivant à l'école que Margo qui avait toujours été une énigme est maintenant devenu un mystère. Mais il apprend bientôt qu'elle a laissé des indices, et qu'ils sont pour lui. Le chemin pour la retrouver est loin d'être tout tracé, et plus il avance, moins il reconnait la fille qu'il croyait connaître.

     « - Tu savais que, durant une bonne partie de son histoire, l'homme a eu une longévité qui n'excédait pas trente ans ? On pouvait espérer jouir de dix ans de vie d'adulte tout au plus. Personne ne faisait de plan de carrière. Personne ne pensait à sa retraite. Personne ne faisait de plan du tout. Pas de temps pour les plans. Pas de temps pour l'avenir. Puis la durée de vie s'est allongée et les gens ont eu de plus en plus d'avenir, et par voie de conséquence ils ont consacré plus de temps à y réfléchir. À l'avenir. Et aujourd'hui, la vie est devenue l'avenir. Chaque instant est vécu pour l'avenir  : on va au lycée en vue d'aller en fac en vue de décrocher un bon boulot en vue d'avoir une jolie maison en vue de pouvoir payer des études supérieures à ses enfants de façon à ce qu'ils décrochent un bon boulot en vue d'avoir une belle maison en vue de payer des études supérieures à leurs gosses. » - p. 43
     « Voilà ce qui est laid dans cette ville, a-t-elle dit. D’ici, on ne voit pas la rouille ni la peinture écaillée ni je ne sais quoi, en revanche on peut dire avec certitude ce qu’elle est. Voir à quel point elle est factice, même pas assez solide pour être en plastique. C’est une ville de papier. Mais regarde là, Q. regarde toutes ces impasses, ces rues qui tournent sur elles-mêmes, toutes ces maisons construites pour ne pas durer. Tous ces gens de papier vivant dans leur maison de papier, brûlant l’avenir pour avoir chaud. Tous ces gosses de papier buvant la bière qu’un clochard est allé acheter pour eux à l’épicerie en papier du coin. Tous atteints de possessite aiguë. Toute chose aussi fine que du papier, aussi fragile que du papier. Et les gens, idem. Ça fait dix-huit ans que je vis ici et je n’ai jamais rencontré personne qui s’intéresse vraiment aux choses importantes. » - p. 73
     « Si elle pensait que Robert Joyner m'avait préparé à ça, elle se trompait. Je ne connaissais pas Robert Joyner. Je n'étais pas amoureux de lui. » - p. 200
     « - On appelle Ben alors ?
- Non, Ben est un trou-du-cul.
Radar m'a décroché un regard un biais.
- Evidemment qu'il l'est. Tu sais quel est ton problème, Quentin ? Tu attends toujours des autres qu'ils ne soient pas eux-mêmes. Franchement, je pourrais t'en vouloir à mort d'être sans arrêt en retard et de ne t'intéresser qu'à Margo Roth Spiegelman. Et de ne jamais me demander comment ça se passe avec ma copine ? Mais je m'en contrefiche, parce que toi c'est toi. Mes parents croulent sous les Pères Noëls noirs ? Et alors, eux c'est eux. Je suis parfois trop absorbé par le référencement d'un site internet pour répondre au téléphone à mes amis ou à ma copine ? Et alors, moi c'est moi ? Tu m'apprécies quand même. Et c'est réciproque. Tu es drôle, intelligent, et c'est vrai que tu es souvent en retard, mais tu finis toujours par te pointer.
- Merci.
- Ce n'était pas un compliment. C'était pour te démontrer qu'il faut cesser de vouloir que Ben soit comme toi et pareil pour Ben : il doit te prendre comme tu es. Et là, ce sera le pied.
- D'accord, ai-je dit.
Et j'ai appelé Ben.
- Alors, ai-je dit après avoir raccroché. Comment va Angela ?
Radar a éclaté de rire. » - p. 249
« J’ai beaucoup aimé ce roman, particulièrement la première partie, je dois avouer que j’ai moins aimé la dernière partie surtout certains passages mais dans l’ensemble, c’est un bon roman. J'ai tout de même été un peu déçue par la fin comme la plupart des personnes l'ayant lu, je me suis dis : tout ça pour ça. Je pense tout de même que je vais essayer de le lire en anglais (enfin si je trouve). »